L’après Bridget Jones

Pendant longtemps j’ai été ce qu’on appelle une célibataire endurcie (presque 7 ans de tête à tête avec un ficus et un chat).

Etre célibataire au fond ça signifie quoi ? En soit c’est un statut tout bête, le célibat se démarque surtout par un art de vivre avec ses us et coutumes spécifiques.

Par exemple  avant je pouvais passer mon samedi aprem au lit à mettre des miettes de biscottes partout tout en pétant au lit sans que cela ne soit un problème (nous noterons par la suite qu’outre cet exemple, le célibat offre plein d’autres avantages tout aussi séduisants les uns que les autres).

Avant ma vie c’était ça (les cheveux gras en moins)

Et puis voilà, un Edward Norton entre dans votre vie et s’en est fini de cette belle liberté à péter au lit à des heures indues devant Chantons sous la pluie en se gavant de saloperies.

Pour le/la célibataire endurcie, être en couple est un challenge quotidien, qui vise à renoncer à tout ce qui fait le fiel de la vie (nous avons évoqué plus haut la moule pétomane du week end, les exemples ne manquent pas) pour redevenir un être civilisé.

Être deux nous pousse donc à renoncer à nos privilèges :

  • Laisser la porte des lieux d’aisance ouverte (ce petit plaisir coupable qui vise à se libérer tout en pouvant fumer une clope et regarder Jean-Pierre Pernaud nous parler de Raymond, tailleur de sabot pour Rênes en Ardèche)
  • Manger à même la boite de conserve William Saurin (et par conséquent s’épargner la peine de faire la vaisselle)
  • Supporter des amis (Les siens bien sûr, les notres ne sont que plaisir et enchantement c’est bien connu)
  • Se remettre en question (pour moi il est déjà trop tard, mais faites-le vous)
  • Ne plus faire exactement ce que l’on veut quand on veut en règle générale

Evidemment dit comme cela tout ça n’a rien de très engageant… Et pourtant rien ne nous a poussé à renoncer à tout cela si ce n’est l’autre.

Maintenant ma vie c’est ça.

Alors que nous apporte, à nous vieux célibataires endurcis, le fait de renoncer au doux confort de notre vie pour lui/elle ?

LE SEXE

On peut niquer à peu près tous les jours (après je ne mets la pression à personne hein, n’en faites pas une religion). Terminé les échanges moites avec des semi-inconnu(e)s dans l’espoir d’un coit un peu navrant en fonction du taux d’alcoolémie tout en caressant l’espoir fou que c’est peut-être « Elle »/ »Lui ».

L’ECHANGE

Personnellement moi je ne suis plus jamais en galère de chaussettes (ni de caleçon par ailleurs) et j’ai enfin quelqu’un avec qui me disputer parler.

LA SECURITE

Outre le sexe, les déceptions sentimentales se sont suivies et se sont ressemblées. Là, rien à voir, vous savez que vous êtes sur le bon chemin avec cette personne saine d’esprit pour laquelle vous avez prit la décision de recommencer à vous épiler intégralement le maillot. Et ça, ça vous procure un sentiment de liberté. Je profite de l’occasion pour remercier la brochette de losers qu’il m’a fallu traverser pour en arriver là. Merci les mecs vous êtes supers, ne changez rien.

LE TEMPS

Quand on est en couple on a l’impression qu’on a plus de temps pour soi (et c’est frustrant). On oublie un peu vite que le temps que nous avions nous ne l’exploitions pas pour trouver un vaccin contre la calvitie ou écrire un essai philosophique sur Carrefour Market. On a aussi rempli de l’espace vide par peur de l’ennui ou de crever de solitude au point de s’adresser à un ficus. Certes, on a bien ri mais on en a pas profité pour apprendre le mandarin quoi.

Après, il y a ce truc tout con qu’est l’amour (sorte d’usine à problèmes qui nous occupe jusqu’à la retraite, l’arthrose prenant le relais passé ce délai) et puis aussi fini les diners avec l’invité inconnu (Et rien que pour ça, merci la vie)

Bref, le célibataire endurci renonce à tout un tas de trucs confortables pour faire des concessions (comme par exemple péter au lit, mais discrètement) fait tout à deux (Pourquoi, mais POURQUOI FAIT-ON LES COURSES A DEUX PUTAIN ?) n’a plus une minute d’intimité mais dans le fond, aime bien qu’on vienne bousculer un peu son quotidien (comme rabaisser la lunette des chiottes environ 500 fois par jour).

3 Replies to “L’après Bridget Jones”

  1. Ca doit être l’idée des courses en binôme(NON MAIS SERIEUX, POURQUOI?) qui m’était vraiment insupportable et qui fait que j’appartiens toujours à l’admirable bande de losers que tu décris ^^
    (la photo du duo de fruits et légumes m’angoisse fortement… tu sors ça de chez greenpeace?)

  2. La vie de couple c’est un peu comme savoir qu’on va bouffer tous les jours le même plat sans manquer!

    Quelle merde, et en même temps on est bon pour prendre 30kg de confort dans le bide!

    Cette idée de couple est digne d’un gigantesque vomi de porc.

    Pourtant c’est humain de céder…

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